Captain Fantastic
Vu du spectateur, Captain Fantastic commence bien et finit mal. Pour les personnages, c'est en gros l'inverse.
Dans sa première partie, j'ai été tour à tour séduit (la mise en scène est sacrément efficace, comme la première scène le prouve), intrigué (mais vers où le film va-t-il nous entraîner ?) et perturbé (faut-il penser que cet homme est fou, ou qu'il est génial ?).
La partie centrale du film (le road trip) confirme la première impression favorable. Le tableau dressé de l'Amérique est cruel mais cinglant, les situations parviennent à être retorses, à l'image de la scène de drague qui emmène l'aîné de la famille dans un quiproquo très bien amené.
Malheureusement, la troisième et dernière partie de Captain Fantastic verse dans une sensiblerie et des facilités qu'il avait habilement évité jusque là. On ne peut que regretter que Matt Ross, qui parvient à faire du réalisme et de la vérité exposée aux enfants un ressort efficace de son film nous expose une péripétie mortuaire absolument irréaliste.
Même si la fin gâche un peu le plaisir que procure le film, Captain Fantastic s'avère tout de même être un moment plaisant et stimulant intellectuellement.
PS : Comme souvent, Viggo Mortensen est très bon.
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