Le lendemain
Un jeune homme a étranglé sa copine. Deux ans après l'évènement, il sort de prison et réintègre son lycée, et .... la classe même où il était !
Difficile pour moi de me concentrer sur un film qui part d'un postulat aussi grotesque.
Je vais quand même essayer de donner un avis objectif. L'histoire dévoile progressivement le terrible passé, en n'évitant aucun effet prévisible et dramatique. Exemple : la mère de la victime pique une crise en croisant l'assassin au supermarché (on la comprend !). On ne peut pas dire que le scénario fasse dans la subtilité. Deuxième exemple : en parlant de sa nouvelle copine, son frère lui demande "Tu vas aussi la tuer, celle-là ?"
Le script fait vraiment l'effet d'un bulldozer enfonçant les portes ouvertes et écrasant toute véllléité d'originalité. Le film est bâti sur des principes tellement aberrants (personne n'appelle la police) qu'il se dégage du Lendemain un profond sentiment d'irréalité.
Les histoires de lynchage semblent intéresser particulièrement les cinéastes scandinave (voir La chasse), comme si l'aspect très lisse de ces sociétés cachaient de terribles pulsions.
L'acteur principal joue le mutisme obstiné avec une constance absolue (et entre nous, n'a pas l'air dévoré par le remords...), alors que les autres acteurs adoptent des jeux très stéréotypés. Le film semble vouloir hurler silencieusement son "message" : tout le monde a droit à la rédemption. Amen.
Il serait risible s'il n'était pas terriblement ennuyeux.
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