En route pour le Festival de Cannes 2016 (2)
Après avoir examiné dans le détail la sélection du Festival de Cannes proprement dit, regardons maintenant ce que nous proposent les sections dites parallèles.
Quinzaine des réalisateurs
Côté Quinzaine, il n'y a pas eu d'effet "débauchage" comme l'année dernière. Edouard Waintrop avait été très fier d'annoncer en 2015 qu'il accueillait Gomes et Desplechin, dont les films avaient été refusé dans la sélection officielle.
Cette année, Bertrand Bonello n'a pas plus intéressé Waintrop que Frémaux, et son film Nocturama est du coup annoncé à ... San Sebastian.
L'édition 2016 de la Quinzaine est placée sous le signe de deux glorieux anciens : Marco Bellochio fera l'ouverture avec Fais de beaux rêves, et Paul Schrader offrira une clôture de prestige (Dog eat dog, avec Nicolas Cage et Willem Dafoe).
Au rayon du très lourd qui ferait le bonheur de Berlin ou Venise, il faut noter les nouveaux films de Joachim Lafosse (L'économie du couple), de l'excellent Pablo Larrain (Neruda) ou encore celui de l'italien Paolo Virzi (La pazza Gioia).
On retrouvera également des cinéastes particulièrement suivi par la Quinzaine : Anurag Kashyap (dont j'avais aimé Gangs of Wasseypur), Alejandro Jodorowsky ou Rachid Djaïdani (révélé au même endroit par Rengaine) qui présentera Tour de France, avec ... rien moins que Gérard Depardieu !
Ajoutons à ce programme déjà copieux l'émotion de découvrir de façon postume le dernier film de la formidable Solveig Anspach (L'effet aquatique), la curiosité provoquée par les documentaires de Sébatien Lifshitz (Les vies de Thérèse, une sorte de spin off des Invisibles) et celui de Laura Poitras (Risk, sur Julian Assange)... la Quinzaine est comme chaque année the place to be.
NB : Je n'oublie pas Ma vie de courgette, énigmatique long-métrage d'animation de Claude Barras, sur un scénario de Céline Sciamma, et le nouveau film du canadien Kim Nguyen, Two lovers and a bear, dont j'avais adoré le trop méconnu Rebelle.
Semaine de la critique
La Semaine ne sélectionnant que des premiers ou des deuxièmes films, il est évidemment plus difficile de se faire une idée de la sélection.
Parmi les sept films en compétition, j'ai tout de même noté Grave, de Julia Ducourneau, dont le pitch laisse rêveur : une jeune fille issue d'une famille de vétérinaires végétariens (!) se découvre un vrai goût pour une ... certaine viande.
Nul doute que ça se bousculera aussi pour l'ouverture : le deuxième de film de Justin Triet, (Victoria, avec Virginie Efira) remarquée avec La bataille de Solférino, intrigue beaucoup.
Hors compétition, on notera aussi Happy Times, de l'italien Alessandro Comodin, l'auteur du plébiscité Eté de Giacommo.
En clôture, salve de trois courts-métrages qui permettra de réunir trois réalisatrices en herbe de haute volée : Sandrine Kiberlain, Chloe Savigny et Laetitia Casta : ça devrait là aussi se bousculer à l'entrée !
Commenter cet article