Ixcanul
Je ne suis habituellement jamais le dernier à encourager les films maliens, ouzbeks, ou, comme ici, guatémaltèques.
Mais malheureusement, Ixcanul m'a ennuyé lors de sa première partie. J'ai trouvé que Jayro Buscamante, le réalisateur, abusait de ces recettes de "films du sud" : exposition lente et laborieuse, mutisme forcené de certains personnages, désespérance surlignée.
Dans sa deuxième partie, le film effectue un étonnant salto qui est plutôt plaisant. Le dernier plan, qui montre l'actrice cadrée de près, de face, fait résonner différemment le premier plan, très semblable, qui m'avait paru artificiellement hiératique.
Ceci étant dit, le film est beau, dégage par moment (le repas de fiançailles) une altérité culturelle impressionnante, et nous apprend un certain nombre d'éléments d'ordre sociologique sur le Guatemala contemporain : l'exclusion par la langue par exemple.
Un intérêt évident pour les amoureux de l'Amérique Centrale et les forcenés du Festival des Trois Continents. Pour les autres, je ne suis pas convaincu.
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Jipé 19/12/2015 21:17