Le tout nouveau testament
Jaco van Dormael n'est pas réellement un cinéaste subtil, mais son film est drôle, réjouissant et longuement blasphématoire. Cela devrait inciter un bon nombre de spectateurs à aller se faire plaisir.
Le tout nouveau testament regorge de trouvailles : l'idée géniale des dates de décès balancées dans la nature (et toutes les digressions que cette plaisanterie autorise), la machine à laver, la création de l'homme, le nombre d'apôtres calé sur les équipes de hockey ou de base-ball.
Chaque personnage est croqué en quelques plans vifs et acidulés, comme dans une Amélie Poulain sous acide.
Si les rapports entre les six personnages se construisent un peu benoitement, le film parvient à maintenir son rythme grâce à un mauvais goût poétique et lourdingue qui pourra rappeler dans ses meilleurs moments les Monty Python : plus c'est gros, plus c'est drôle. Van Dormael se maintient constament à la limite de la pochade bon enfant et du burlesque (le gorille, l'Ouzbekistan). Il emporte le morceau par ses trouvailles visuelles insensées (la main qui danse, le poisson fluorescent) et la gouaille gourmande de ses bons mots.
Un film qui fait un bien fou.
Commenter cet article