Tuer un homme
Un homme menacé par de petits délinquants, honnête et tranquille, en vient à tuer calmement son principal harceleur, tant sa crédibilité familiale se délite peu à peu.
Sur cette trame très convenue pour un film d'auteur typé festival, le chilien Alejandro Fernandez Almendras, dont c'est le troisième film, parvient à produire une oeuvre assez sensible et plutôt réussie.
Le passage traditionnel "il n'est pas si facile de faire passer un être humain de vie à trépas" est par exemple assez frappant, tout en retenue et finalement assez flippant. La description d'un quotidien morne et triste, l'utilisation habile des différents lieux, souvent filmés de nuit (la fôrêt, le bus, la côte, la banlieue, la ville), ancrent solidement le film dans la réalité chilienne, et augmentent son intérêt.
Si Tuer un homme n'évite pas tout à fait les poncifs de son genre (un mutisme forcené, une utilisation un peu trop fréquente des plans fixes, un rythme parfois lymphatique), il capte tout de même l'intérêt par l'attention qu'il porte aux détails et à la psychologie de son personnage principal.
A noter que le film, qui est tiré d'un fait divers réel, a remporté des prix dans de nombreux festivals, à Sundance, à Rotterdam, et au festival du film policier de Beaune.
Le Chili sur Christoblog : No / Les vieux chats / Magic magic (le film est américain mais tourné au Chili par un chilien) / Violeta / Gloria / La danza de la realidad
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