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Christoblog

Festival international du court métrage de Lille / 1

Samedi soir, direction la petite salle de l'Hybride, un endroit intime et cosy dans lequel on regarde les films dans un canapé en sirotant une Maredsous. 

Je vois un tiers du programme international.

Beauty, de Rino Stefano Tagliafierro, est un exercice un peu vain : l'italien anime simplement les personnages de tableaux plus ou moins célèbres. Les éphèbes bougent légèrement la main, les fleurs perdent leur pétales. Passé le premier moment de surprise, peu d'intérêt (2/10). Voyageurs dans la nuit, du hollandais Ena Sendijarevic, est plus intéressant : une caissière de station service se laisse entraîner dans une danse effrénée par un petit malfrat qui finit par lui piquer la caisse. De l'idée, mais une réalisation un peu faible (3/10). On change complètement de registre avec un film d'animation canadien, The chaperone, qui raconte une soirée ou deux compères mettent en fuite un gang de motards. Frais, rythmé, le film mélange différents styles, pas toujours avec bonheur (4/10).

Le meilleur moment de la séance advient ensuite avec le très beau film slovène de Spela Cadez, Boles. Tiré d'une nouvelle de Gorki, le film est un enchantement. La délicatesse des mouvements de visages est miraculeuse. A travers cette animation de marionettes, c'est toute une tradition d'animation d'Europe de l'Est qui surgit à l'écran (8/10). In the air is Christopher Gray, de Felix Massie, est un court film d'animation US à l'esthétique minimaliste, plutôt réussie. Il raconte sur un air pince sans-rire des histoires d'enfants drôles et cruelles (7/10).

Toutes des connes, du québécois François Jaros est l'histoire d'un deuil amoureux raconté à travers une myriade de vignettes qui égratignent la maculinité en général. Très drôle, le film est passé par Sundance (8/10). Pour finir, Zima (Hiver), film russe de l'italienne Cristina Picchi est un collage documentaire expérimental tentant de faire ressentir ce qu'est l'hiver sibérien. Des moments de pure beauté, mais le tout est inégal (6/10). Le film a été présenté à Locarno et Clermont-Ferrand, qui est la Mecque du court-métrage, comme chacun sait.

A suivre...

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