La gueule que tu mérites
Le premier film de Miguel Gomes n'intéressera que les fondus du réalisateur portugais.
Le film se décompose en deux parties complètement distinctes (comme Tabou, qui le fit ultérieurement connaître au plus grand nombre).
La première est assez intrigante : un homme trentenaire assiste déguisé en cow-boy à une fête d'école costumée, lors de laquelle il se comporte en gamin. C'est complètement déstabilisant, avec un mélange de réalisme, de comédie musicale décalée, d'ellipses osées et d'ambiance irréelle. Il y a un charme original dans cette partie, qui aide à comprendre pourquoi Miguel Gomes a été remarqué dans tant de festivals. Un petit air de Wes Anderson (réalisateur qu'apprécie beaucoup Gomes) lunaire et dépressif.
La seconde partie nous montre sept adultes soigner dans une maison perdue en forêt le protagoniste de la première partie, atteint de rubéole. Le film se perd alors totalement dans une suite de saynètes confuses et prétentieuses, multipliant les allusions à tout sorte de contes. Ce qu'on voit ne semble avoir aucun sens, si ce n'est peut-être de montrer des adultes qui se comportent comme des enfants. C'est très formel, hyper intellectualisé, moche à regarder et formidablement ennuyeux.
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